La grande raison du corps, la folie du moi.

Ainsi parlait Zarathoustra, 1892, première partie, « Des contempteurs du corps » :

Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais il y a quelque chose de plus grand et tu ne veux pas y croire : c’est ton corps, et sa grande raison. Ton corps ne dit pas « moi », il agit.
Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l’esprit, n’a jamais de fin en soi. Mais les sens et l’esprit voudraient te convaincre qu’ils sont la fin de toute chose, tellement ils sont vains. (…)
Derrière tes sentiments et tes pensées, mon frère, se tient un maître plus puissant, un sage inconnu — il s’appelle soi. Il habite ton corps, il est ton corps.
Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.

F. Nietzsche

En quoi ce passage nous intéresse ?

En ce qu’il pointe le réel dans le corps et l’imaginaire dans le « moi ».

Dans notre pratique psychothérapeutique, nous le traduisons par être à l’écoute de soi-même, de ce qui est organique, involontaire, impensé, plus fort que soi en soi, autrement dit ce que le corps produit – et considérer la pensée comme un phénomène qui ne raconte pas notre vérité mais une histoire : nos souhaits, nos désirs, nos défenses…

Comme si le bavardage de la pensée recouvrait la vérité qui ne se manifeste pas ailleurs que dans le corps.

La folie du moi : se raconter des histoires.

La sagesse du corps : être hors de notre contrôle.

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